Présentation (fr)
Cette manifestation annuelle, qui rassemble une vingtaine de doctorants et des chercheurs confirmés en histoire de la pensée et philosophie économiques, associe des objectifs de formation spécialisée, de confrontation des travaux des jeunes chercheurs et de sensibilisation à des thématiques contemporaines de la théorie économique. Son organisation la situe à mi-chemin entre une université d’été classique et un workshop, puisque la place qu’y occupe la recherche est centrale. L’université d’été en histoire de la pensée économique est aujourd’hui partie étroitement associée à l’European Society for the History of Economic Thought (ESHET) et inscrit PHARE comme organisateur institutionnel régulier d’une manifestation scientifique au niveau européen.
L’Université d’Été joue un rôle essentiel dans la structuration de sa discipline, l’histoire de la pensée économique, tant au niveau de la formation à la recherche doctorale (1) que de la recherche proprement dite (2).
(1) Créée en 1998, elle fut d’abord un dispositif de portée presque exclusivement hexagonale, associant les chercheurs de quelques laboratoires qui, en France, maintenaient une tradition de recherche en histoire de la pensée économique : pour l’essentiel, dans les universités de Paris 1, Evry, Lyon 2, Nice, Grenoble 2 et Strasbourg 1. En faisant appel à des conférenciers invités français et étrangers, les membres de son Comité scientifique s’efforçaient chaque année, pendant la première semaine de septembre, d’encadrer de jeunes doctorants en les conduisant à intégrer des niveaux d’exigence croissants vis-à-vis de leurs propres travaux. Dès la naissance de l’Université d’Été, il était convenu que des établissements différents en soient, à tour de rôle, les organisateurs. Cette rotation entendait dépasser les clivages entre les Universités concernées en favorisant leurs collaborations sur un champ disciplinaire où les chercheurs français étaient particulièrement présents. Mais elle avait aussi pour objectif d’attirer des étudiants d’origines diverses et d’en favoriser la circulation. Très rapidement, cette organisation des Universités d’Été, où la présentation des recherches les plus avancées dans les différents domaines de l’analyse économique et des sciences sociales se combine avec la discussion des travaux des doctorants, a rencontré un vif succès.
Initialement destinée à des étudiants français (1 seul étudiant étranger sur 81 participations de doctorants entre 1998 et 2001), l’Université d’Été s’est transformée en une manifestation européenne, sans véritable équivalent sur le continent (37% de participation étrangère en moyenne sur les 4 dernières années) dans sa discipline. L’internationalisation qui s’en est suivie a touché tous les aspects de l’Université d’Été : la composition de son Comité scientifique, qui en constitue la cheville ouvrière ; les universités impliquées dans le processus ; les conférenciers invités ; la langue de travail ; les lieux d’organisation ; et jusqu’aux associations scientifiques qui lui ont apporté leur soutien.
Comité scientifique. Des Professeurs d’autres universités européennes se sont progressivement joints au Comité scientifique permanent, qui a ainsi acquis une dimension européenne. En 2003, après la première attribution du label « Université Européenne d’Été », en 2006, 2010 puis en 2012, ce Comité a intégré de nouveaux membres de nationalités allemande, espagnole, grecque, italienne, portugaise et turque.
Universités impliquées. A côté de 4 Universités françaises (Universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Lille 1, Louis Lumière Lyon 2, Nice Sophia-Antipolis et Strasbourg), 6 établissements européens sont aujourd’hui impliqués dans l’organisation de l’Université d’Été : l’Université de Rome Tor Vergata et l’Université de Thessalie à partir de 2003, l’Université de Lisbonne à partir de 2006, Middle-East Technical University d’Ankara, et l’Université de Hohenheim à partir de 2012 et l’Université de Barcelone à partir de 2023 (en remplacement de l’université de Saragosse).
Conférenciers invités. Les conférenciers invités reflètent, eux-aussi, cette dimension internationale : en 20 ans (période 1998-2017), sur les 136 conférenciers provenant de 16 pays différents qui sont intervenus dans le cadre de l’Université d’Été, 70 étaient étrangers (51 %).
Langue de travail. Dès la première année d’existence, des conférences en anglais avaient été organisées. Cependant, la langue de travail des doctorants était restée le français jusqu’en 2008, sauf pour les quelques doctorants étrangers qui participaient à cette manifestation, lorsqu’ils se trouvaient plus à l’aise en anglais qu’en français. Ce n’est qu’à partir de 2008 et de l’organisation de l’Université d’Été hors de France que l’utilisation de l’anglais comme langue de travail a permis d’accueillir des étudiants non francophones en nombre croissant, en même temps qu’elle ouvrait de nouvelles perspectives de collaborations à l’international.
Localisation. En effet, après avoir été organisée à Paris en 2008, le Comité scientifique de l’Université d’Été a pris acte de son caractère européen de plus en plus prononcé. L’Université d’Été a ainsi été organisée hors de France pour la première fois en 2009 (Volos, Grèce), puis régulièrement par la suite : en Italie (Acqui Terme, 2010 ; Côme, 2017 ; Turin, 2023) ; au Portugal (Lisbonne, 2011 ; Porto, 2019) ; en Turquie (Ankara, 2013) ; en Espagne (Saragosse, 2014) ; en Allemagne (Stuttgart, 2015), en Grèce de nouveau à Volos en 2018. En moyenne, elle est organisée 1 fois sur 4 en France (Lille, 2012 ; Cargèse, 2016 ; Paris, 2021 ; Strasbourg, 2022),
Soutiens des associations scientifiques. Là encore, alors que l’Université d’Été était initialement parrainée par la seule association française d’historiens de la pensée économique (ACGPE, 1998), dès l’instant où son internationalisation a été amorcée, ce parrainage s’est successivement étendu à des associations italienne (STOREP, 2010), espagnole et portugaise (AIHPE, 2011), européenne (ESHET, 2011), puis à l’association allemande (AGW, 2012). Selon les années et les lieux où elle se déroule, ces associations participent au financement de l’UE.
Organisation. L’Université d’Été se déroule généralement fin août-début septembre (en 2024, elle aura lieu du 2 au 6 septembre). Elle offre aux participants trois types d’activité :
• des Conférences animées par des chercheurs confirmés, français et étrangers ;
• des Ateliers de présentations de travaux par les étudiants ;
• un Tutorat recherche et publication visant à appuyer les étudiants dans la préparation de leurs travaux en vue d’une publication.
Un Programme culturel est en outre organisé, afin de permettre aux enseignants et aux étudiants de bénéficier du patrimoine culturel de la région concernée, généralement en dehors des parcours touristiques habituels.
En dépit de quelques ajustements permettant d’adapter programme de travail et programme culturel, la structure-type de chaque journée est identique : la matinée est consacrée aux conférences thématiques (généralement deux, d’une heure et demie chacune) et l’après-midi aux ateliers d’exposition et de discussion de travaux des étudiants (entre trois et six présentations) ainsi qu’aux séances de tutorat individualisé. Le programme culturel a généralement lieu à la mi-journée et en soirée.
(2) Du point de vue de la recherche proprement dite, un cycle de conférences est organisé chaque année. Les conférences sont articulées autour d’un thème différent pour chaque Université d’Été. Depuis son internationalisation, les thèmes choisis ont, par exemple, été les suivants : Théories du travail : Histoire et enjeux politiques (Volos, Grèce, 2009) ; Conflits et coopération : les leçons de l’histoire et de la théorie économique (Acqui Terme, Italie, 2010) ; Crises économiques et crise de l’économie: histoire, théorie et politique (Lisbonne, Portugal, 2011) ; Inégalités, pauvreté, discriminations (Lille, France, 2012) ; Croissance et développement : histoire, théorie et politique (Ankara, Turquie, 2013) ; Le Chômage et la Question Sociale (Saragosse, Espagne, 2014) ; La globalisation : passé, présent, futur (Stuttgart, Allemagne, 2015) ; Changements radicaux et transitions : L'Economie et ses relations avec d'autres disciplines (Cargèse, France, 2016) ; L’évolution de la théorie économique de la décision individuelle (Côme, Italie, 2017). Economie et équité : aspects théoriques, éthiques et politiques (Volos, Grèce, 2018) ; L’économie appliquée et le développement de nouveaux domaines en économie (Porto, Portugal, 2019) ; Les relations de l’économie avec d’autres disciplines : Histoire et perspectives (Paris, France, 2021) ; L’inégalité et la justice sociale en économie et au-delà (Strasbourg, France, 2022) ; L'évolution de l'avenir de l'économie : comment les données et les techniques, la spécialisation et les relations avec d'autres disciplines remodèlent la science économique et le travail des économistes (Turin, Italie, 2023).
Ces conférences permettent,
• à des doctorants non nécessairement spécialistes de prendre connaissance de l’état de la recherche dans ces domaines et d’entrer en contact avec ceux qui y consacrent leurs activités de recherche ;
• aux ‘séniors’ qui y participent d’entrer en contact avec d’autres collègues et de développer ainsi des collaborations futures. C’est, par exemple, par le biais du travail réalisé au cours des universités d’été que PHARE a été approché en 2015 par l’ESHET afin d’organiser le colloque annuel de cette organisation – ce qui a été fait l’année dernière (mai 2016) – qui réunit environ 350 chercheurs de toutes nationalités.
Les ateliers. Les contributions des doctorants aux ateliers sont sélectionnées selon des procédures analogues à celles qui prévalent habituellement dans l’organisation de colloques internationaux. On a, d’ailleurs, noté une amélioration sensible de la qualité des travaux et de leur présentation au fil des années. Chaque présentation, avec Powerpoint et, désormais, en anglais, s’appuie sur un texte écrit disponible pour tous les participants. Elle fait l’objet d’un commentaire par un rapporteur étudiant, qui s’initie, en réalisant parfois pour la première fois un rapport sur la contribution d’un collègue, à un aspect encore négligé de son activité professionnelle à venir. Au cours de la discussion qui suit, au moins un participant senior (conférencier ou membre du Comité scientifique) intervient systématiquement à travers ses questions et commentaires. A travers les ateliers, l’université d’été est donc organisée comme un colloque international.
Le tutorat. Le tutorat vise à favoriser l’insertion académique des doctorants en les aidant à réaliser leurs projets de publication, à travers tant la mise en valeur de leur apport, que l’adaptation formelle de leur travail aux attentes éditoriales, ou que le choix du support approprié. Chaque doctorant est ainsi pris en charge par deux tuteurs, membres du comité scientifique ou conférenciers invités. Cela suppose, évidemment, une grande disponibilité de la part des participants seniors, qui restent généralement présents pendant toute la durée de l’Université pour les membres du Conseil Scientifique, et souvent plus de trois jours pour les conférenciers invités. De fait, ces ateliers ont permis – tout comme le font les colloques, de nouveau – à de nombreux doctorants de finaliser leur article, aboutissant à des publications dans les meilleures revues internationales en histoire de la pensée économique.
Résultats. Depuis sa création en 1998, l’Université d’Été en Histoire, Philosophie et Pensée Économiques a accueilli plus de 270 étudiants en provenance d’une vingtaine de pays, qui ont chacun assisté en moyenne à 1,6 manifestations. Les indications dont nous pouvons disposer montrent que sur la période 1998-2011, 75% des étudiants ont soutenu leur thèse et obtenu leur doctorat (évaluation basse). Toujours sur la même période, la proportion de ces étudiants titulaires d’un doctorat occupant aujourd’hui une position académique (Professeur des universités, Maître de Conférences, Directeur de Recherches, Chargé de Recherches ou emplois équivalents en France ou à l’étranger) s’élève à 47% (évaluation basse).
Thématiques. La thématique retenue chaque année pour les conférences invitées est liée aux domaines de recherche des équipes des organisateurs locaux – ce qui facilite la mobilisation des chercheurs de l’université concernée et de leurs réseaux.
Enfin du point de vue de la participation des doctorants de Paris 1, chaque année, ils forment le plus gros contingent des participants juniors : sur les cinq dernières Universités d’été (2018-2023 – en raison de la pandémie, il n’y a pas eu de session organisée en 2020), ils représentent en moyenne 1/4 des effectifs (et un peu plus de la moitié des étudiant.es inscrit.es en thèse dans un établissement français
Presentation (en)
Each year, at the end of August and beginning of September, PHARE is co-organizing the Summer School on History of Economic Thought, Economic History and Economic Philosophy, with the support of ESHET (European Society for the History of Economic Thought).
The School is held is different place each times and provides participants with a state of the art of current reflections on a specific topic, such as Fairness and the Economy (2018 - Greece), conflicts and cooperation (2010 - Italy) or Unemployment and the social question (2014 – Spain): it offers PhD students and young scholars specializing in economics, history of economics, economic methodology and related fields an overview of the evolution of the economic theory on these topics. The Summer school is also characterized by an interdisciplinary spirit: accordingly, the lectures aim at establishing links with recent developments on the topic in other fields, like sociology, psychology or philosophy.
Each student attending the school will present her/his research paper, which topic may differ from the Summer School’s one. The presentations are taking place in the presence of the members of the scientific committee and of some invited speakers attending the school, thus covering a broad area of expertise. Each presentation is discussed by another young scholar, followed by a question and answer session with the audience. In addition, individual tutorials are organized for each doctoral student with members of the committee or invited speakers.
Sessions précédentes et sessions à venir
Prochaine université d’été DE PHARE 2024 à Barcelone
Date : 02 au 06 septembre.
Thème: “New approaches to economics”
“New Perspectives in Economics, New Topics in History of Economics”
University of Barcelona – Faculty of Economics and Business, September 2 – 6, 2024
The 2024 ESHET Summer School in History of Economic Thought, Economic Philosophy, and Economic History will take place in Barcelona, organised by the Department of Economic History , Institutions, Policy and World Economy of the Faculty of Economics and Business of the University of Barcelona and PHARE (University of Paris 1 - Panthéon-Sorbonne), with the support of the Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, the European Society for the History of Economic Thought (ESHET), the Barcelona Economic Analysis Team (BEAT), the Centre d’Estudis Jordi Nadal d’Història Econòmica, the Fundació Ernest Lluch, and the Associazione Italiana per la Storia dell’Economia Politica (STOREP).
The Summer School is open to Ph.D. students and young scholars (Ph.D. degree obtained after January 2022) in History of Economic Thought, Economic Philosophy, or Economic History. 18 proposals will be selected for presentation.
The general topic of the Summer School is “New Perspectives in Economics, New Topics in History of Economics”.
Alessandro Roncaglia (2019) depicted the evolution of Economics since the Second World War to our days as “the age of fragmentation”. He referred not only to the well-known diverse theoretical approaches, from Marginalism to New Keynesians, passing through all modern heterodoxies, but also to the new sub-fields that emerged and consolidated in Economics along these decades. Intensification in labour division in our discipline has given rise to new specialized sub-fields that have allowed enormous progressions in the analysis of economic phenomena from very different standpoints, even if, some argue, at the cost of losing the general picture – a charge made after the global meltdown of 2008, for instance by Krugman (2009) and Cardoso (2009). This diversification has been coupled with the rise of new methods of analysis, resulting in a set of varied and pluralistic approaches to the discipline. This process has been particularly intense in the past two decades. New challenges have been undertaken with new analytical tools, which not only have enriched the scientific panorama, but, to many scholars, have turned inescapable for a comprehensive understanding of present-day problems. The scientific community has blessed this evolution. A quick look to the list of the Nobel Prize in Economics in the last years allows reckoning a salutary mix of old and new topics and methods. The recent award to Claudia Goldin, an economic historian working on gender differences in the labour market, epitomises this trend. Others preceded her: Duflo, Banerjee and Kremer concentrated on the problem of poverty with an innovative experimental approach; Nordhaus integrated climatic change into long-run macroeconomics analysis; etc. Pluralism has not only permeated economic research, but is slowly – but steadily – expanding in the training of future economists at the undergraduate level.
Historians of economics have tracked these developments. Backhouse and Cherrier (2014) noted the deep change in economics since the seventies, towards applied work. Again Cherrier (2017) followed the changes in the JEL Codes system as the outcome not only of deep debates on the discipline itself and its methodology, but also of changing institutional and technological frameworks. JEL codes “point to the transformation of the subject matters of the discipline and the rise and fall of different approaches to economics” (2017, 547). Davies (2019) questioned whether specialisation in economics was causing it to become “an increasingly fragmented and diverse discipline with a continually rising number of niche-based research programmes and a declining role for dominant cross-science research programmes”. Trautwein (2022) has insisted on the fact that fragmentation has led the discipline to lose “the big picture”, while Fontana and Iori (2023) have analysed the fragmentation of the mainstream.
But historians of economics and economic philosophers have also welcomed diversification in topics and methods. Edwards’s (2020) analysis of History of Political Economy in the occasion of the fifty anniversary of the publication of its first article by A.W. Coats (entitled “Research Priorities in the History of Economics”), has shown that these “priorities” have indeed changed, essentially in the last decade: “The big difference between the earlier four decades and the 5th (2009-2018) is the shift of research interests toward recent economics, together with explicit concerns about the appropriate historiographic methods to do so” (2020, 19-20). Fragmentation in History of Economics has not come without cost either. Weintraub (2015) pointed out that dispersion makes it difficult for practitioners to deal with topics distant from their fields of research: “A historian of the modern re-emergence of classical liberalism may be quite unable to distinguish Turgot from Quesnay beyond vaguely recalling material taught in a survey course in the history of economic thought” (2015, 361). The proliferation of thematic and specific conferences beyond the classical meetings of historians of economics thought and philosophy of economics and methodology, plus the emergence of specialized workshops, summer schools, etc. have aided in this process of diversification. A search into the main journals in our sub-disciplines confirms a renewal in research subjects, showing the concern of scholars – especially young – for diversity in topics and methods. Ecological economics, feminist economics, experimental economics, the circular economy, sharing economy, economic ideas from the global South, etc. have become the target for many of our colleagues, closely trailing frontier research in Economics. Working in the slippery terrain of inter-disciplinary borders, and used to a vast range of methodological approaches, they may well have a comparative advantage to better understand the economy in this era of fragmentation.
This Summer School therefore proposes a reflection on how the proliferation of new perspectives and subjects in Economics is mirrored in the research topics of historians of economics, economic philosophers and methodologists. It encourages participants to examine the effects of the fragmentation of the economic science on our particular areas of inquiry, observing the reaction of our community to the increasing diversity in Economics, but also to discuss how to preserve their autonomy and specificity. This proposal would come to complement that of last Summer School edition, which focused on data and techniques for research. This evolution in the economic science is highly relevant to young researchers in our sub-fields, as they will have to deal with a new scientific panorama, and find their place and speak with loud voice. This furnish new opportunities to make original contributions. The works by Bach (2021) on the economy of India, Orozco and Betancourt (2022) on the institutionalization of feminist economics, or Franco and Missemer (2023) on ecological economics, are a few examples of the immense potentiality of new topics in our disciplines. It is a time of change in Economics, its topics for research enlarged, its methodologies revisited, its borders called into question. This is challenging and appealing to our community. * (see References below).
Important remark: Lectures given by senior scholars will deal mostly with these issues, but there is no specific theme for students’ presentations. Ph.D. students and young scholars are thus invited to send proposals on any topic in the History of Economic Thought, Economic Philosophy, and Economic History.
Guest Speakers
The Organizing committee and the Summer School Scientific committee select invited speakers based on their areas of expertise. The list of speakers for this Summer school are renowned experts (titles are indicative):
• Elodie Bertrand, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, “Commodification studies: (how) do some markets endanger democracy and justice?”
• Alfonso Herranz Loncán, University of Barcelona, “Latin America in the Southeast Asian Mirror: Two Centuries of Economic Development”
• Juan Martínez Alier, Autonomous University of Barcelona, Holberg Prize 2023, “Land, Water, Air and Freedom. The Making of World Movement for Environmental Justice”
• Begoña Pérez Calle, University of Saragossa, TBA
• Estrella Trincado Aznar, Complutense University of Madrid, “New Perspectives in HET on the interdisciplinarity between Science, innovation and economics”
• Speaker 6, TBA
Structure of the Program
• Lectures on topics related to the main topic of the summer school
• Students’ presentation and discussion
• Tutorials
Lectures delivered by invited speakers are of around one-hour duration. Speakers can take part in tutorials offered to students.
Students’ presentations will be organized in groups of three papers on open themes, chosen on the basis of their fields of research, in the presence of the members of the scientific committee and of invited speakers. Each presentation will be commented on by a discussant, chosen among young scholars, followed by a discussion with the floor.
Tutorials with senior researchers help Ph.D. students to prepare their research works for further diffusion and publication.
Applications
Contributions will be selected from extended abstracts in English of 500 to 1000 words, or full-paper proposals of up to 7500 words. Abstracts (or full papers) must be sent, together with a CV and a letter of recommendation from a supervisor, to Javier San Julian Arrupe: jsanjulian@ub.edu
Registration fees: 120 euros (double room) or 180 euros (single room). Participants are expected to make their own travel arrangements and pay for their travel costs. Fees include accommodation in Colegio Mayor Universitario Penyafort of the University of Barcelona (5 nights, check-in September 2, check-out September 7) and daily breakfast and lunch.
The deadline for abstract submissions is June 16th, 2024.
Notification of acceptance: June 30th 2024
Full paper submission deadline: August 18th 2024.
Deadline for Registration: July 15th 2024.
The Venue
The Summer school will be held at the Faculty of Economics and Business of the University of Barcelona, Av. Diagonal 696, 08034, Barcelona. The Colegio Mayor Universitario Penyafort is within walking distance to the venue, in Av. Diagonal 639.
Local Organizing Committee
Guillermo Antuña Martínez (PhD student, University of Barcelona, Spain)
Tristan Ferreira Rocha (PhD student, University of Barcelona, Spain)
Alfonso Herranz Loncán (Professor, University of Barcelona, Spain)
Marc Prat Sabartés (Associate Professor, University of Barcelona, Spain)
Javier San Julián Arrupe (Associate Professor, University of Barcelona, Spain)
Nathalie Sigot (Professor, Université Paris 1, France)
Marta Serra (Administration, University of Barcelona, Spain)
Scientific Committee
Çinla Akdere (Associate Professor, Middle East Technical University, Turkey)
Richard Arena (Professor, Université de Nice-Sophia-Antipolis, France)
José Luís Cardoso (Professor, Universidade de Lisboa, Portugal)
Harald Hagemann (Professor, Universität Hohenheim, Germany)
Herrade Igersheim (CNRS Research Professor, Université de Strasbourg, France)
André Lapidus (Professor, Université Paris 1, France)
Jean-Sébastien Lenfant (Professor, Université Paris 1, France)
Paolo Paesani (Professor, Università degli Studi di Roma Tor Vergata, Italy)
Javier San Julián Arrupe (Associate Professor, University of Barcelona, Spain)
Nathalie Sigot (Professor, Université Paris 1, France)
Michel Zouboulakis (Professor, University of Thessaly, Greece)
* References
Bach, Maria. 2021. “A Win-Win Model of Development: How Indian Economics Redefined Universal Development from and at the Margins”. Journal of the History of Economic Thought 43 (4), 483-505.
Backhouse, Roger & Cherrier, Béatrice. 2014. “Becoming applied: The transformation of economics after 1970”. The Center for the History of Political Economy WP Series 2014-15.
Cardoso, José Luís. 2009. “The crisis and the adaptive discourse of economists”. First Next Future Research Workshop on “Responses to the Crisis”, Calouste Gulbenkian Foundation, Lisboa.
Cherrier, Beatrice. 2017. “Classifying Economics: A History of the JEL Codes”. Journal of Economic Literature 55 (2): 545-579.
Coats, A.W. 1969. “Research Priorities in the History of Economics”. History of Political Economy 1 (1): 9-18.
Davis, John B. 2019. “Specialization, fragmentation, and pluralism in economics”. The European Journal of the History of Economic Thought 26 (2), p. 271-293.
Edwards, José. 2020. “Fifty Years of HOPE: Changing Priorities in the Historiography of Economics”. History of Political Economy 52 (1): 1-46.
Espinel, C. & Gomez Betancourt, R. 2022. “A history of the institutionalization of feminist economics through its tensions and founders”. History of Political Economy 54 (1), 159-192.
Fontana, Magda & Iori, Martina. 2023. “The Fragmentation of the Mainstream and Communication in Economics: A View from the Top”, Œconomia 13 (2), p. 323-355.
Franco, Marco P. Vianna & Missemer, Antonio. 2023. A History of Ecological Economic Thought. Routledge.
Krugman, Paul. 2009. “How did economists get it so wrong?” The New York Times, Sep. 6, 2009.
Roncaglia, Alessandro. 2019. The Age of Fragmentation. A History of Contemporary Economic Thought. Cambridge, Cambridge UP.
Trautwein, Hans-Michael. 2022. “Globalization, Fragmentation and the Evolution of Economic Thinking”. The Review of Keynesian Studies, 4, p. 1-20.
Weintraub, E. Roy. 2015. “HOPE Surveys of Recent Scholarship in the History of Economics.” History of Political Economy 47 (3): 361–62.
UNIVERSITÉ D’ÉTÉ 2023
Turin, 28 août-1er septembre 2023
“The evolving future of economics.
How data and techniques, specialization, and other disciplines are reshaping
the dismal science and economists’ work”
conférenciers :
John B. Davis (Emeritus Professor, Marquette University and University of Amsterdam): Change in and changing economics.
Francesco Saraceno (Professor, Deputy Department Director at OFCE-Sciences Po, Paris and Università LUISS, Roma): Macroeconomics, Eurozone Macroeconomics, and Eurozone Macroeconomic Governance.
Alberto Baccini (Professor, Università di Siena): Who are the Gatekeepers in Economics?
Marina Della Giusta (Professor, Università di Torino): Gender Bias and (in) Economics
Angela Ambrosino (Assistant Professor, Università di Torino): Is Institutional Economics Becoming Fashionable Again?
Alain Marciano (Professor, Université de Montpellier): Institutions, Economics, and Law
STRASBOURG 2022
24th Summer School in History of Economic Thought, Economic Philosophy and Economic History
“Inequality and social justice in economics and beyond”
Strasbourg, August 29 - September 2 2022
University Paris 1 Panthéon-Sorbonne
COMITÉ D’ORGANISATION
- Rodolphe Dos Santos Ferreira (BETA, Université de Strasbourg)
- Ragip Ege (BETA, Université de Strasbourg)
- Philippe Gillig (BETA, Université de Strasbourg)
- Virginie Gouverneur (BETA, Université de Haute-Alsace)
- Rémy Guichardaz (BETA, Université de Strasbourg)
- Herrade Igersheim (BETA, Université de Strasbourg)
- Eva Jacob (BETA, Université de Strasbourg)
- Ivan Mitrouchev (BETA, Université de Strasbourg)
- Sylvie Rivot (BETA, Université de Haute-Alsace)
- Nathalie Sigot (PHARE, Université Paris 1)
COMITÉ SCIENTIFIQUE
- Çinla Akdere (Assistant Professor, Middle East Technical University, Turkey)
- Richard Arena (Professor, Université de Nice-Sophia-Antipolis, France)
- José Luís Cardoso (Professor, Universidade de Lisboa, Portugal)
- Harald Hagemann (Professor, Universität Hohenheim, Germany)
- Herrade Igersheim (CNRS Research Professor, Université de Strasbourg, France)
- André Lapidus (Professor, Université Paris 1, France)
- Jean-Sébastien Lenfant (Professor, Université Paris 1, France)
- Jean-Pierre Potier (Professor, Université Lumière Lyon 2, France)
- Annalisa Rosselli (Professor, Università degli Studi di Roma Tor Vergata, Italy)
- Alfonso Sanchez Hormigo (Professor, Universidad de Zaragoza, Spain)
- Nathalie Sigot (Professor, Université Paris 1, France)
- Michel Zouboulakis (Professor, University of Thessaly, Greece)
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PARIS 2021
23rd Summer School in History of Economic Thought, Economic Philosophy and Economic History
“Economics in relation to other disciplines: history and perspectives”
Paris, August 30 - September 3 2021
University Paris 1 Panthéon-Sorbonne
COMITÉ D’ORGANISATION
- Victor Bianchini (Phare – Associate Professor, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- Laurie Bréban (Phare – Associate Professor, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- André Lapidus (Phare –Professor, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- François Morvan (Phare - Research Engineer, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)Nathalie Sigot (Phare – Professor, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
COMITÉ SCIENTIFIQUE
- Çinla Akdere (Assistant Professor, Middle East Technical University, Turkey)
- Richard Arena (Professor, Université de Nice-Sophia-Antipolis, France)
- José Luís Cardoso (Professor, Universidade de Lisboa, Portugal)
- Harald Hagemann (Professor, Universität Hohenheim, Germany)
- Herrade Igersheim (CNRS Research Professor, Université de Strasbourg, France)
- André Lapidus (Professor, Université Paris 1, France)
- Jean-Sébastien Lenfant (Professor, Université Paris 1, France)
- Jean-Pierre Potier (Triangle –Professor, Université Lumière Lyon 2, France)
- Annalisa Rosselli (Professor, Università degli Studi di Roma Tor Vergata, Italy)
- Alfonso Sanchez Hormigo (Professor, Universidad de Zaragoza, Spain)
- Nathalie Sigot (Professor, Université Paris 1, France)
- Michel Zouboulakis (Professor, University of Thessaly, Greece)
Paris 2021