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Cérémonie

Soutenance de thèse de doctorat de M. Arthur Magnier : "Happiness : la genèse d'une confusion. Histoire et termes d'un débat entre utilitarisme et idéalisme."

La soutenance de thèse de doctorat de M. Arthur Magnier (PHARE, Université Paris 1), intitulée  :

"Happiness : la genèse d'une confusion. Histoire et termes d'un débat entre utilitarisme et idéalisme"  

aura lieu le 18 décembre 2024 autour d'un jury composé de : 

Nathalie Sigot, Professeure des Université (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directrice de PHARE)

Laurent Jaffro,  Professeur des Universités (Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Jean-Cassien Billier, Maître de conférences (Sorbonne Université)

Samuel Lepine, Maître de conférences (Université Clermont-Auvergne)

Toute personne intéressée sera la bienvenue le Mercredi 18 Décembre, à 13h, dans la salle de conférences de la Maison des sciences économiques, 106 bd de l'Hopital, 75013. S'il vous est possible d'écrire à l'adresse suivante (arthur.magnier@univ-paris1.fr) afin que nous puissions prendre en compte votre présence pour l'accès dans nos locaux et pour la préparation de la salle et du verre qui suivra, nous vous en serons reconnaissants.

Résumé :  Omniprésent dans le domaine des sciences sociales aussi bien que sur les lèvres de nos contemporains, le concept de bonheur est pourtant difficile à définir. Bien qu'un champ de la recherche anglophone lui soit dédié depuis quelques décennies (Happiness Studies) le terme anglais happiness fait face aux mêmes difficultés et les chercheurs peinent à s'accorder. Pour sortir de cet embarras définitionnel, cette thèse propose de remonter aux racines du problème, dans la seconde moitié du XIXe siècle britannique. Le débat animé qui oppose alors idéalistes et utilitaristes relativement aux fondements de la morale voit apparaître les premières définitions et discussions précises à propos du terme happiness. L'analyse de ces débats m'amène à défendre dans ce travail l'idée suivante : bien que le bonheur ait pu apparaître comme une réalité nouvelle, il n'est rien de plus qu'un concept générique désignant le fait, pour l'individu, de réussir sa vie. Au XIXe siècle du moins, rien n'indique l'existence d'une réalité affective qui ferait du bonheur une expérience subjective semblable à une émotion, à un sentiment ou à un ressenti. Par conséquent, il faut également se départir de l'idée selon laquelle le bonheur pourrait ne pas être un concept normatif, mais désigner une expérience objective susceptible d'observations et de mesures. Pour les utilitaristes comme pour les idéalistes, le bonheur n'est pas une réalité objective susceptible de donner un contenu à la vie réussie, mais un simple synonyme des expressions "vie réussie" ou "vie bonne".